CNRD 2018

Le collège Paul Vallon est fier de vous annoncer que Valentin, Mathilde, Jemma, Pierrick et Vincent, les 5 élèves de 3eB qui participaient au Concours National de la Résistance et de la Déportation, sont arrivés 1ers de l’académie de Lyon dans la catégorie travail de groupe. Félicitations aux élèves qui seront reçus avec leur professeur Mme Barret et M. Struve à la préfecture du Rhône lundi 28 mai à 14h pour la remise des prix. Le travail rendu va désormais être envoyée au niveau national pour concourir face à l’ensemble des gagnants des différentes académies.

Voici une explication et des photos du travail qui a été rendu :

Nous avons réalisé le journal intime d’une jeune résistante (personnage fictif) vivant à Lyon. Cette valise lui appartenait durant la guerre. Elle y a recueilli des tracts, ses pièces d’identité (vraie et fausse), des dessins, son journal intime et une lettre écrite en 1956.

Louise Syrin est un personnage fictif mais l’ensemble des éléments historiques sont tirés de l’Histoire de la ville de Lyon durant la guerre. Les recherches ont permis de mettre en avant les actions menées par la Résistance à Lyon (le rôle de la Cour des Voraces à Croix-Rousse, les manifestations du 1er mai 1942…). Notre travail a été ponctué par les recherches et l’écriture du journal intime.

Son histoire est racontée dans son journal : nous pouvons y lire son entrée dans la Résistance, son parcours, ses actions, ses doutes et ses peurs, ses espoirs. Elle stocke certains tracts et dessins qu’elle a pu distribuer ou faire, dans sa valise.

En 1956, elle retrouve sa valise avec toutes les affaires à l’intérieur et elle rédige une lettre adressée aux générations futures. Cette lettre met en avant l’espoir et le désir de voir grandir ses enfants et futurs petits enfants dans un monde sans différence, sans peur de l’autre. Nous avons voulu mettre en avant une idée essentielle pour nous et défendue par les Résistants pendant et après la guerre: ils se sont battus pour la liberté, la tolérance et l’égalité.

Louise vit à Lyon (quartier de la Croix Rousse) quand la guerre commence. Sa famille a été touchée par la Première Guerre mondiale puisque son père y a perdu son frère. Sa famille est boulangère. Louise fait des études d’infirmière à Grange Blanche (qu’elle arrêtera avant la fin de la guerre pour plus de sécurité). Un jour lors d’un cours, un débat explose : faut-il soigner tous les patients ? Certains de ses camarades ont des propos virulents à l’encontre d’une partie de la population. Louise se fait remarquer en prenant la défense de l’égalité. Madeleine, un de ses camarades de classe, vient la voir à la fin du cours pour en apprendre plus sur ses idées. Cette dernière est déjà dans les rangs de la Résistance et va la recruter. Louise effectue diverses tâches : distribution de tracts, participation à des manifestations… Son frère, appelé au S.T.O, rejoint lui aussi les rangs de la Résistance.  Elle n’aura plus de ses nouvelles de 1943 jusqu’à la fin de la guerre. Comme toutes les familles françaises, le quotidien est difficile. Elle se heurte aussi à l’antisémitisme, qui renforce son attachement à la Résistance : leurs voisins, juifs, fuient Lyon fin 1940.

Le journal intime permet de montrer le quotidien d’une jeune fille pendant la guerre, ses inquiétudes, ses envies. C’est aussi un moyen de montrer ses peurs et ses doutes : les nombreux témoignages de résistants que nous avons lus nous ont montrés qu’il n’était pas facile de résister avec la peur pour ce qu’il pourrait nous arriver mais surtout ce qu’il pourrait arriver à nos familles.

Louise fait passer ses idées et ses espoirs par le biais de poème qu’elle écrit ou qu’elle reprend d’auteurs comme Charles Baudelaire ou Victor Hugo qui écrivait un poème sur la liberté « De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages ? »

Nous avons voulu montrer l’engagement d’une jeune femme de notre âge durant la guerre. Elle grandit au fur et à mesure du journal intime, ses actions deviennent plus dangereuses aussi. De simples dessins à des poèmes, d’un tract donné à une manifestation, Louise participe à sa manière à résister contre les Nazis.

Il était aussi important de montrer qu’écrire, c’est déjà résister.

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